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Ferticentro

Spécialistes en traitements de l'infertilité

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16.08.2022
Publié par:

Une vie à contribuer à de nouvelles vies

L'ancienne chef du service de gynécologie du CHUC se promène dans les méandres de la mémoire, en soulignant les épisodes qui la rendent fière et reconnaissante.

Dans la clinique de fertilité, située dans le centre-ville de Coimbra, que dirige Isabel Torgal, des photographies de bébés et d’enfants s’affichent tout le long des couloirs et témoignent ainsi des milliers d'enfants qui sont nés grâce aux traitements réalisés au cours des 20 dernières années d’existence de ce centre spécialisé dans les problèmes d'infertilité. « J'ai même des photos d'enfants qui pointent du doigt vers une photographie particulière en indiquant que ce sont eux qui sont là » déclare, vivement, Isabel Torgal avec fierté.

Elle est née à Coimbra, "Rue Venâncio Rodrigues", le 6 novembre 1948, et c'est dans cette ville qu'elle a fait ses études primaires, ses études secondaires au Lycée Infanta D. Maria et qu’elle a obtenu son diplôme de Médecine à la Faculté de Médecine de l'Université de Coimbra (FMUC). « Je suis né, j'ai grandi et j'ai étudié ici. J'ai tout fait à Coimbra ! », déclare-t-elle.

Le désir d'être médecin est apparu très tôt, alors qu'elle n'avait que six ans. "Honnêtement, il faudrait que je réfléchisse beaucoup pour indiquer une autre profession que j'aurais aimé faire, car je pense qu’au fond de moi, j'ai toujours voulu être médecin", affirme-elle. À cette époque, une tante étudiait la Médecine à la FMUC, ce qui l’a beaucoup influencé dans le choix de la profession qu'elle voudrait exercer « quand elle serait grande ».

« J’ai débuté l'école primaire lorsque ma tante est entrée à l'université », dit-elle. « Elle vivait avec nous et nous dormions dans la même chambre. Je l’écoutais parler et lire à haute voix sur des thèmes médicaux, et cela m'a tellement influencée que j'ai décidé que je deviendrais également médecin », ajoute-t-elle.

Ce projet, élaboré si jeune, a finalement abouti. En 1972, Isabel Torgal obtient son diplôme de Médecine à la FMUC. De ses années d'étudiante à l'université, elle garde essentiellement de bons souvenirs, mais également le souvenir d'une relation enseignant-étudiant bien différente de la relation actuelle et de celle qu'elle eue plus tard avec ces élèves en tant que professeure.

« A l’époque, les enseignants étaient assez distants avec nous. En pratique, pendant les cours, nos yeux se trouvaient au niveau de leurs pieds, et il était inadmissible de contester quoi qu'ils disent. J'ai eu des professeurs qui ne permettaient pas aux élèves d'entrer en classe sans cravate », dit-elle. "Bien sûr, entre étudiants, on se racontait des blagues sur les professeurs, mais il y avait toujours beaucoup de respect", souligne-t-elle. "Et j'ai eu des professeurs exceptionnels, car encore aujourd’hui je me rappelle ce qu'ils m'ont transmis. Ces choses restent gravées dans ma mémoire. Elles me sont extrêmement utiles et m'aident à raisonner », note-t-elle.

Isabel Torgal garde également des souvenirs de la crise académique de 1969 qu’elle considère comme une période plus trouble de sa vie d’étudiante. « Le moment fort de la crise fut assez compliqué pour moi. J'habitais chez mes parents et j’étais boursière. Je n'ai donc pas pu faire la grève, car si je ratais mon examen, je perdrais ma bourse. Cela a créé un certain embarras avec quelques-uns de mes collègues, celui-ci s’étant, avec le temps, naturellement dissipé », révèle-t-elle. "D'une certaine manière, je regrette de ne pas avoir rejoint la grève, mais la vérité est que j'étais dépendante de mes parents... Si j’avais pu décider, j'aurais adopté une attitude différente", observe-t-elle.

Il m’a dit que j’avais les compétences requises pour réaliser l’une de ces ambitions

En 1973, « pendant mon internat, le professeur Ibérico Nogueira », après s’être informé sur les aptitudes d'Isabel Torgal auprès des directeurs de service qui supervisaient les stages qu'elle avait fréquenté, l'invita à rejoindre le Doctorat de Gynécologie. Il m'a dit avoir entendu dire que j'avais les compétences requises pour réaliser l’une de ses ambitions, celle d'avoir la première femme Docteure en Gynécologie. Et j'ai donc accepté de suivre ce Doctorat, mais seulement après avoir terminé la spécialité », mentionne-t-elle.

Ce projet fut momentanément interrompu en 1974, en raison du 25 Avril. C’est à cette période qu’Ibérico Nogueira part pour le Brésil, et, qu’en 1975, est fondé le Service Médical de la Périphérie, finalement démantelé en 1982.

Pour le Service Médical de la Périphérie, ou je suis restée pendant un an, de 1975 à 1976, j’exerçais à Penela. Je parcourais les villages, me rendant parfois dans des endroits pratiquement inaccessibles, pour m’occuper d'une population plus démunie. Malgré les difficultés, ce fut une année très enrichissante et agréable », conclue-t-elle. « C'est pourquoi ce n'est qu'en 1977 que j'ai commencé l’internat en gynécologie », ajoute-t-elle.

"Dès le début du stage, je me suis énormément intéressé à l'endocrinologie gynécologique, à l'infertilité et à la génétique, et dès la deuxième année je me suis rapprochée des services de pointe dans ces domaines, en effectuant de courts stages", révèle-t-elle.

Ainsi, en 1978, Isabel Torgal effectue un stage en Israël, à l'Institut de Reproduction Humaine et de Développement Fœtal B. Gattegno, au Laboratoire de Cytogénétique de l'Hôpital Hasharon et au Centre Médical Chaim Sheba de Tel-Aviv, « avec le Professeur Bruno Lunenfeld, un pionnier dans le traitement de l'infertilité avec des gonadotrophines »

En 1980, elle passe l'examen final de l’internat de Gynécologie. "Après cela, j'ai commencé à avoir une plus grande connexion à l'infertilité et à la médecine de la reproduction", informe-t-elle.

Comme elle avait fréquenté un laboratoire de cytogénétique en Israël, "le professeur Almeida Santos a suggéré la création d'un laboratoire similaire pour l’Hôpital de l'Université de Coimbra [HUC]", qui avait à l’époque ses installations dans le Colégio de São Jerónimo, du Pôle I de l’Université de Coimbra.

«En 1982, j'ai créé le Laboratoire de Cytogénétique de l'Hôpital de l’Université de Coimbra, structure dont j'avais la responsabilité. La création de ce laboratoire n'a été possible que grâce à la collaboration du Professeur Albert Netter [médecin français spécialisé en gynécologie] », assure-t-elle. "L'Association pour l'étude de l'endocrinologie et de la stérilité de France a offert du matériel pour le montage de ce laboratoire", ajoute-t-elle.

Ce que j’aimais, c’était enseigner!

En 1983, le Professeur Ibérico Nogueira, de retour du Brésil et redevenu le directeur du Service de Gynécologie de l'Hôpital de l’Université de Coimbra, ouvre un concours de maître-assistant pour la chaire de Gynécologie. Isabel Torgal y concourt et, le 29 mai de la même année, débute ses fonctions. « Pendant dix ans, j'ai donné des cours pratiques de gynécologie à trois classes », raconte-t-elle.

Deux ans plus tard, invitée par Almeida Santos, elle rejoint une équipe multidisciplinaire spécialisée dans la Reproduction, tout en continuant d’exercer son activité dans d'autres domaines de la Gynécologie. « En novembre 1985, le SEMER [Secteur d'Etudes en Médecine de la Reproduction] est créé et c'est ainsi que débutent les techniques de PMA [Procréation Médicalement Assistée] », explique-t-elle. En 1987, les installations du Service de Gynécologie sont transférées au nouvel hôpital à Celas. Celui-ci comprend déjà un laboratoire pour les techniques de PMA et un autre pour la cytogénétique.

Dans le courant de l’année 1986, elle est proposée pour un Doctorat en Gynécologie, sous l’orientation d'Almeida Santos, et défendra sa thèse de Doctorat le 18 juin 1992. Pendant son Doctorat, Isabel Torgal effectue également, en 1988, un stage de trois mois au Laboratoire PMA de Riggshospitalet, Danemark. "J'ai eu le professeur A. G. Byscov comme orienteur lors de ce stage qui complémenta les recherches que j'avais en cours pour la thèse", explique-t-elle.

Après son doctorat, Isabel Torgal poursuit son activité clinique en tant que gynécologue, bien qu'elle consacre plus de temps au domaine de l'infertilité. En outre, elle maintient son activité d'enseignante, avec des cours pratiques et théoriques de Gynécologie. « Ce que j'aimais, c´était enseigner ! L'ambiance était toujours très bonne et agréable », avoue-t-elle avec enthousiasme.

En plus de la pratique clinique et de l'enseignement, Isabel Torgal a occupé plusieurs autres postes tout au long de sa longue carrière professionnelle. Elle a été présidente de la Société Portugaise de Médecine de la Reproduction entre 1996 et 1999, a fait partie de toutes ses Directions, depuis sa fondation jusqu’à se qu’elle passe actuellement à appartenir au Conseil Technique. Elle a également été Vice-Présidente de la Société Portugaise de Gynécologie pendant deux mandats et fait partie de sa Direction dans plusieurs autres mandats.

Elle a également appartenu au President’s Meetings do European Board and Royal College of Obstetrics and Gynecology de Londres ; a obtenu, en 1998, le titre de sous-spécialiste en Médecine de la Reproduction et a rejoint le Conseil de Coordination de l'Ordre des Médecins pour la sous-spécialité de Médecine de la Reproduction

En 2000, avec le déménagement des installations du SEMER dans le bâtiment São Jerónimo, le service de gynécologie de l’HUC et le SEMER se sont retrouvés physiquement séparés. « J'ai choisi de continuer dans le service de gynécologie de l'HUC sous l'influence du professeur Henrique Miguel Oliveira pour qui j'ai une grande amitié. Cependant, comme la pratique de cette sous-spécialité me manquait, j'ai fondé en 2002 un centre privé de Médecine de la Reproduction pour les techniques de PMA, en collaboration avec ma fille et son mari », raconte-t-elle

Isabel Torgal fut également rédactrice en chef de la Revista da Sociedade Portuguesa de Ginecologia jusqu’en 2003 et, en 2006, réviseure scientifique de Fertility and Sterility, le journal officiel de l'American Society for Reproductive Medicine. " J'ai poursuivi la carrière médicale et passé tous les concours publics de la carrière hospitalière, jusqu'à ce que je devienne chef de service en 2009, ", précise-t-elle. " Le soutien, les encouragements et principalement l'exemple de dynamisme et de grandes qualités humaines du professeur Carlos de Oliveira, à qui j’ai succédé, furent déterminants", souligne-t-elle.

Entre 2010 et 2015, elle a été directrice du service de gynécologie de l'Hôpital de l’Université de Coimbra (HUC) et professeure-régente de la chaire de Gynécologie de la Faculté de Médecine de l’Université de Coimbra (FMUC). En 2016, elle se retire pour se dédier exclusivement à la direction du centre privé qu'elle a créé, tout en assumant parallèlement la fonction de gynécologue au sein du même établissement.

« Aujourd'hui, ma routine est pratiquement la même. Seuls les lieux ont changé ! », affirme-t-elle. Néanmoins, « J'avoue que même si je suis toujours très active, l'enseignement me manque énormément », assume-t-elle.

Elle occupe ses quelques temps libres par la lecture et, surtout, le cinéma. "J'aime beaucoup aller au cinéma, et la pandémie a un peu gâché ces sorties !", se lamente-t-elle. "Avant, j'allais deux ou trois fois par semaine au cinéma. Je suis incollable sur les questions à propos de cinéma du Joker [concours télévisé]", plaisante-t-elle.

Isabel Torgal considère que son travail est, avant tout, gratifiant, en raison des résultats visibles qui y sont associés, même si évidemment, c’est toujours aussi difficile pour elle de faire face aux échecs de certains traitements de fertilité. « Nous sommes tristes quand les choses ne se passent pas bien », dit-elle. « Les gens ont toujours tendance à n’écouter que le bon côté des choses. Et parfois c'est aussi notre faute en tant que médecins. Lorsqu’on dit que le taux de réussite d'un traitement de fertilité est de 60 % - et attention, quand j'ai commencé à travailler dans ce domaine, il n'était que de 10 % - on devrait, sans doute, plutôt dire que le taux d'échec est de 40 %. », déclare-t-elle.

« C'est pourquoi il serait important que les femmes congèlent leurs ovules tant qu'elles sont en âge de procréer. A partir de 35 ans, la qualité des ovules commence à décliner, et actuellement, c'est à cet âge que les femmes commencent à penser à devenir mères », observe-t-elle. « Il y a un manque d’information à ce sujet, et bien entendu c'est une procédure qui coûte cher et que le service public n’offre pas, malheureusement. Mais l'idéal serait que les ovules soient congelés vers l'âge de 25 ans », précise-t-elle.

Quiconque observe l'intérêt qu’Isabel Torgal porte à l'activité clinique qu'elle développe, ou entrevoit un peu de son cursus remarquable, aura certainement du mal à croire que la Gynécologie n’était pourtant pas son premier choix. « En fait, la spécialité qui m'intéressait était la Pneumologie. Mais maintenant, avec la pandémie, je ne regrette absolument pas d’avoir choisi un chemin ! », plaisante-t-elle.

Dans sa vie, il y a quatre étapes importantes dont Isabel Torgal est particulièrement fière. « Je suis fière d'être une femme, et d'avoir réussi à occuper des postes jamais occupés avant par une femme et d’avoir atteint des niveaux exclusivement réservés auparavant aux hommes. J'ai été la « première femme » quatre fois : la première femme à détenir un doctorat en gynécologie, la première femme Présidente de la Société Portugaise de Médecine de la Reproduction, la première femme Régente de la chaire de Gynécologie à la FMUC et la première femme Directrice du Service de Gynécologie de l'HUC », précise-t-elle.

Un autre motif d’orgueil pour Isabel Torgal, est d’avoir gagné de « nombreux petits-enfants » grâce à son activité. Il ne nous reste donc plus qu’à souhaiter que les taux de réussite de ces traitements continuent toujours d'évoluer favorablement et que les murs des couloirs de la clinique de fertilité que dirige Isabel Torgal deviennent, bientôt, trop petits pour plus de photographies.

par Luísa Carvalho Carreira
photographies aimablement fournies par Isabel Torgal

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